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Pas plus que l’« étonnement », auquel Education permanente consacra récemment son 200e numéro, et dont le thème du présent dossier constitue une sorte de prolongement, le « commencement » n’est à proprement parler une notion. C’est encore moins un concept ; il n’appartient à aucun domaine scientifique, ne relève d’aucun courant de pensée, ne dispose d’aucune définition stable... Et c’est précisément parce qu’il est d’un usage si fréquent, si banal, si ordinaire – dans le champ de la formation mais pas seulement – que le mot (et ses déclinaisons) devient intéressant à creuser. Il invite à faire un pas de côté, à reconsidérer ce que l’on tient traditionnellement pour acquis, à éclairer sous un jour nouveau la question des débuts, des lancements, des départs... Certes, le terrain n’est pas totalement vierge. Les travaux sur l’engagement en formation, les trajectoires biographiques, les évolutions des environnements de travail, les obstacles à l’apprentissage, l’autoformation... ont, d’une certaine façon, abordé cette problématique. Mais au-delà des champs disciplinaires, des contextes d’étude et des théories convoquées, la question spécifique des commencements restait à explorer.
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