Ce n’est pas seulement pour être dans l’actualité qu’Education permanente consacre deux numéros (184 et 185) au triptyque « territoires-développement-formation », mais pour renouer avec les fondements intellectuels et idéologiques de la formation des adultes. En liant territoires, développement et formation, Education permanente invite en effet les formateurs à se réapproprier la définition qu’ils donnaient d’eux-mêmes au cours des années 1960 : des agents de changement, des agents de développement, de transformation des personnes, des situations de travail et de vie, et de la société tout entière. Plus modestement aujourd’hui, « penser territoire », c’est se contraindre à relier ce qui est dissocié : l’économique et le social, l’individuel et le collectif, le court et le moyen terme, la formation des jeunes et celles des adultes, la mobilisation des ressources du milieu et celles des personnes, en emploi ou en demande d’emploi. C’est s’interroger sur les ressorts de l’action collective.