Se demander « ce qu’il reste de la recherche-action », c’est poser une question inductrice, qui semble inciter à répondre : peu, voire rien. Cependant, avant une telle conclusion, il faut examiner la situation. Pour cela, l’auteur étudie d’abord le contexte de l’émergence de ce concept et le sens exact que lui a donné Henri Desroche, dans le registre de l’éducation des adultes. Il s’interroge ensuite sur les facteurs qui paraissent entraîner aujourd’hui un recul de ce type de démarche, avant de montrer comment, néanmoins et quoi qu’il en soit de l’actualité, il s’agit là d’un modèle praxéologique pertinent et valide, qui mérite d’être reconnu et restauré, pour que les pratiques sociales, souvent empiriques et peu réfléchies, puissent devenir l’objet de recherches proprement scientifiques.