Les activités modernes de loisirs sont avant tout des démarches, individuelles et collectives, de reterritorialisation constante en réponse aux tensions de déterritorialisation provoquées par les événements de la vie contemporaine. Parmi ces activités, celles concernant les relations
avec les éléments naturels mettent en jeu de très profondes constructions. La croisière occupe dans ce groupe une place toute particulière. En effet, elle est l’archétype du voyage qui n’est autre qu’une maîtrise du couple déterritorialisation reterritorialisation, lequel est sans doute l’une des sources les plus fortes d’angoisse moderne. L’auteur pose comme hypothèse que la croisière permet une écoformation physique, sociale et symbolique du voyage.